Enola Gork le chantier de construction
Cette histoire commence avec le retour de ma fille d’Australie, et dans ses bagages le DAKKA JET GW pour papa.
J’étais curieux de voir la tourelle du Grot mitrailleur, (ces bocaux pivotants armés de flingos m’ont tjrs fascinés) et j’étais envieux d’acquérir quelques bombes gros gros calib’pour des délires multiples. J’avais moi-même fait un avion il y a une dizaine d’années, mais pour le coup, j'avais transformé un appareil à hélices en jet, cette fois ci , j'ai fais l'inverse. (compliqué le gars!)
Bref, comme d’hab., je suis parti sur la maquette en me disant : pas de modifs, juste le modèle sorti de la boite avec un bon coup de peinture, je me prends trois jours pour ça et zou !
Bien entendu et encore ici, le démon de la conversion est venu me tenter, me hanter et faire de ce petit modèle réduit un projet (micro)-pharaonique, voici:
ENOLA GORK, BIGA FORTRESS’ ORK et sa GROSS’ KIBOUM ATOMIK’
J’ouvre le paquet, wohaa, étonné par la taille de la maquette, énorme ! De plus, le pilote est assez petit, n’ayant pour réf que les KOPTAS qui eux sont tout condensés, je ne m’attendais pas à un appareil aussi gros.
Belle qualité de moulage, assemblages parfaits, plein de polyvalence pour le kit, trois versions possibles, arg. ! Mais j’les veux toutes, moi !
Bon, bref : Premier jour
Tout se passe normalement durant les premières heures de préparation, coup de pince, coups de limes, collage soigneux, la carcasse, les ailes et le pilotes apparaissent mais déjà une idée me taraude, des hélices, quatre hélices, ce serait cool , de plus, je veux faire depuis longtemps des modèles d’hélices qui tournent en résine transparente, ce serait le moment de tester…
J’aime bien le cockpit du pilote, je décide d’incliner l’avion sur sa gauche comme si il tournait, je modifie donc la position des bras du pilote et sa tête.
Je veux la tourelle avec le Grot mais j’aimerai aussi un autre passager, le radio… bon, vers la fin de journée je me décide : je coupe le dessus de la carlingue pour faire une place supplémentaire et reculer la tourelle, ça fonctionne bien !
En suivant leurs contours, je détache les volets des ailes pour les incliner dans le sens du virage, ils descendent à gauche et montent à droite, j’hésite un moment à faire de même avec les ailerons de queue mais non, pas ce coup ci !
Ne perdons pas une occasion de nous instruire, voici de quoi est composée exactement l’aile d’un avion :
(1)...................winglet
(2)...................aileron basse vitesse
(3)...................aileron haute vitesse
(4)...................rail de glissement des volets
(5) / (6)............becs de bord d'attaque
(7)...................volet intérieurs
(8)...................volets extérieurs
(9)...................spoilers (destructeurs de portance)
(10).................spoilers/aérofreins
Deuxième jour
J’attaque de bon matin avec une hélice issue de mes rabiots et pièces de jouets divers, une hélice que j’ai depuis bien longtemps et que je réservais à un sous marin.
Je taille les pales en arrondi et je fais une empreinte en les tournant dans de la pate à modeler, puis un tirage rapide avec une résine de dentiste qui prend en qq minutes, le résultat n’est pas satisfaisant,
Test avec resine , le feutre sert d'axe à la future hélice
je vais utiliser un produit de moulage en silicone, je prépare un petit moule avec un bouchon de bidon et je prends l’empreinte de l’hélice,
un autre tirage en résine (rouge celui-ci), je suis content pour le coup !
Je vais en tirer plusieurs en résine polyester, je sors le matos dehors et mets des gants, ce produit c’est vraiment de la merde, ne travaillez que dans un lieu très bien aéré et ne dormez jamais à proximité des pièces coulées et des bidons.
Comme il faut mettre en œuvre plein de matos, j’en profite pour mouler des tas de petites pièces (j’ai un stock de moules) en même temps que chaque tournée de résine pour les hélices : 4 plus une au cas où…
Le moule silicone, la resine polyester et un petit axe en tube plastique
Je fais un essai de peinture sur la première hélice, ça rend bien ma foi…
Je monte une seconde hélice sur l’aile à coté de sa sœur, ça colle pas, elles sont trop serrées, j’essaie une devant l’autre, c’est fun mais non …
Je pose l’hélice en bout d’aile, c’est mieux !
Je fais un moteur à partir des réservoirs prévus pour aller là et j’ajoute un bout d’aile supplémentaire avec de la tige plastique et qq pièces en rab’ qui restaient dans le kit du Dakka-jet.
Je fais un autre moteur en modifiant une des mitrailleuses d’aile, pareil de l’autre coté, des roues de tank, de la tige plastique carrée pour les structures, rondes pour les échappements, des boulons MST,
Ouf , voila un beau quadrimoteur à hélices qui ressemble de plus en plus à une super forteresse , un truc genre B29, vous trouvez pas ?
De cette idée, je me dis, pourquoi pas faire aussi une tourelle de queue vu que la sortie du réacteur n’a plus raison d’être !
Je trouve mon bonheur -après avoir longtemps cherché- dans un demi porte-clé-sushi japonais transparent, rond, pile de la bonne taille !
Mais l’envergure d’ailes est trop grande pour la queue, il faut rallonger le tout…cela ne finira donc jamais ???
Un coup de scie à métaux...
Je coupe la queue juste derrière la tourelle, je trouve une pièce en plastique que je coupe et met en forme, je le colle sur la carlingue, rajoute l’autre bout, ENOLA GORK se porte mieux avec 18mm de plus !
Je laisse reposer la nuit ( moi aussi je vais me reposer), avec un peu de colle à bois polyuréthane tenue par du coton, la colle gonflera doucement et assurera solidité et cohésion à la coque.
Troisième jour
J’habille la coque maltraitée avec des morceaux de carte
Plastique fine : 0,2 0,5 mm.
Je veux faire des hublots et deux mitrailleuses latérales, je fais des tests avec des rondelles de métal et des clous à grosse tête, je choisis les plus bombés, j’en monterai quatre.
Le demi porte clé fait une bonne base de tourelle mais y’a du boulot, je bricole des mitrailleuses pivotantes, avec des pièces du kit de l’avion et des rondelles en metal je fais divers essais mais ce n’est pas ça…
Je coupe plutôt un bout, un petit rectangle dans mon porte clé transparent pour y glisser l’extrémité d’une mitrailleuse (qui vient du kit motos ork me semble-t-il),
Je bidouille un tireur à partir de membres divers de gretchins et une tête à casquette et lunettes. C’est bien, tout s’assemble au poil !
Je veux faire une verrière à l’avant d’où un Snot largueur de bombe puisse voir (plus ou moins) son objectif. Je fais des essais avec un emballage d’ampoule électrique, je coupe le plastique, le met en forme, bof, non…
J’ai un deuxième porte clé magique, je le fais chauffer dans l’eau bouillante pour le mettre en forme avec une pince, je l’écrase doucement et finalement ça passe tout juste, avec un peu de putty ça ira très bien !
Voici mon Snot largueur de bombe (Snot plast grappe gob de la nuit), je modifie le bras droit, lui met un levier dans la main et une casquette sur la tête, quand tout sera fini, on ne le verra même plus, comme d'hab' !
Habillage des moteurs et divers parties de l’avion avec de la carte plastique coupée « frise triangle » à l’aide d’un ciseau à motif d’écolier, et de la colle plastique TAMYIA.
Vue sur les mitrailleuses latérales
Pose de plein de petits bouts de GREEN STUFF à droite à gauche pour les retouches, pose des rivets (huarg, c’est long, j’aime pas faire ça : il faut couper avec un gros cutter de tout petits bouts dans une fine tige de plastique de 1 mm diamètre ou moins, puis avec la pointe du scalpel (lames n°11) poser les rivets un à un sur la surface encollée.
J'ai cherché depuis longtemps des moyens de zapper ou simplifier cette étape, mais les Orks aiment les boulons et les rivets « plus y’en a et mieu k’sa tient ! »
Je finis la verrière arrière, sa structure en tige plastique, j'y ajoute un Chargeur "camembert" fait maison.
Je commence à peindre mon équipage de Grots et l’intérieur des verrières et des habitacles, mon idée c’est de faire un contraste chaud-froid entre la carlingue glacée et verdâtre de l’avion à l'exterieur et l’interieur orange, chauffé à bloc.
A l’avant je dois ajouter du green stuff autour de la verrière et faire une armature avec de la tige plastique carrée 1mm, de la colle et bcp de patience et de soin, pfou !
J'ajoute aussi a droite a gauche des éléments plus rustiques pour le coté primaire de mes Zorks : des chaines et crane en bout de bout de queue,
des lames de kikoup’ au bout des ailes ainsi que des améliorations "Mekano" comme les WINGLETS custom, ces triangles de tôle en bouts d'ailes.
PEINTURE !
Voilà que le plus gros est fait, et mes « trois jours » passés depuis longtemps, je me consacre à Enola Gork plus ponctuellement : une ou deux heures par jour …finitions, détails, le petit truc là et là et ici à encore ajouter, je n’en vois plus le bout…
Enfin ça y est, j’attaque la peinture, base à la bombe primer blanc puis dessus en bombe « déco » vert-de-gris et dessous idem mais jaune pâle
Sur une surface pareille, pas question de passer 3 pots de Layer black…
Recette : Trois gouttes de peinture à l’eau ou d’encre de chine, 4-5 cuillers à soupe d’eau, une goutte de produit vaisselle, une cuiller à soupe de vernis bois à l’eau (satiné si possib’)
Je prends un gros pinceau et badigeonne généreusement, (à la place du noir, j’utilise raw umber & payne gray sur le dos et raw omber & terre de sienne sur le ventre, des teintes acryliques, mais ça, c'est ma soupe à moi, une goutte d'encre marche tres bien aussi !).
Je prépare plusieurs roquettes mais avec les hélices, y’a de la place que pour une de chaque coté, sinon y z’auraient l’air con à tirer une roquette dans leur hélice…ouille !
Je prépare aussi « little boy » la grosse bombe sans conversion ni modif (ces bombes sont vraiment énormes !)
Je le fixerai vers l’avant, dessous le Snot-largueur. J’aime cette idée de confier l’arme la plus dangereuse et la responsabilité la plus grande à l’être le plus stupide et insignifiant de cet équipage.
Je pose des touches de orange, les hublots, la tête de « little boy », et de cuivre avec parcimonie autour des cockpits et sur la carlingue.
Je fais des cache en papier et peins les hélices à l’aérographe, je peins aussi à main levé et à l’aero les moteurs, sorties d’échappement et autres gille d’où pourrait s’échapper des fumées noirs et âcres, avec du Marron et une goutte de noir.
Je pose des décalcos avec économie, je les vernis mate et les estompes à la peinture diluée.
Encore bien plus tard
Je m’occupe de « Ho-war et Hug », le pilote et le co-pilote-radio-cartomachin.
Ho-war ne me demande pas trop d’extras : un peu de fourrure, petite modif du cou pour incliner la tête.
Hug, lui, me demande beaucoup plus de temps, je le veux en montrant une direction et gueulant dans son micro pour que Ho-war l’entende, une conversion assez lourde qui passera inaperçue si elle est bien faite.
Comme je ne suis pas (encore) un bon sculpteur, je fais des gros gants à Hug, ça le protégera du froid et une grosse fourrure autour du cou comme son collègue.
Hug en cours de peinture
Voici mes pilotes-presque- prêts pour leur mission suicide
Je fabrique des cartes à l’aide d’aluminium à repousser, un matériau en feuilles très intéressant et facile d’emploi.
En green stuff, je fais des couvertures de cuir roulées et attachées sur les cockpits, elles servent à fermer les habitacles en cas de très mauvais temps ou grand froid.
Cinquième semaine La fin, enfin !
La verrière avant, d"où Pretz, Snot-largueur-de-bombe, cherche la cible (quand il ne dort pas au fond du cockpit)
Dans sa tourelle arrière, Zgaig, Grot-mitrailleur, se tient prêt à vider son chargeur sur tout ce qui bouge...
Dans sa tourelle pivotante, Baff, Grot-mitrailleur, à du mal à gérer le tir et doser la pédale-pour-faire-tourner-la-tourelle en même temps...
Il est tellement crétin qu'il à bouzillé l'aileron arrière en tirant à tout-va!
Une petite deco 'tête de mort" sur la queue, c'est si délicat !
Le chauffage à fond, c'est qui fait froid là-haut..
Story: ENOLA GORK et le dernier KIBOUM
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 19 autres membres